À toutes ces frustrations physiques dans l’amour


Article / mardi, juin 25th, 2019

Certains diront que je suis folle car je me fais encore plus de mal. Tant pis, j’ai besoin d’exprimer tout ce que j’aimerais faire et que je ne peux pas pour m’apaiser un peu. Sur le moment, oui c’est douloureux et l’écrire m’a déjà déclenché quelques larmes mais je pense vraiment que cette démarche peut être bénéfique.

Des frustrations liées à l’absence de mouvements, j’en connais depuis la plus tendre enfance. J’ai déjà fait le deuil de tellement d’actions. Danser, alors que c’était ma première passion et que j’en aurais certainement fait mon métier. Peindre, cette autre manière de m’exprimer, que j’ai dû abandonner à cause de l’évolution de ma maladie…

J’ai plus ou moins bien géré toutes ces frustrations et bizarrement celles qui sont la source de beaucoup de souffrance persistante sont toutes reliées à l’homme que j’aime. Quoi de plus terrible de vouloir faire plein de choses pour son chéri et de ne pas pouvoir à cause de la dure réalité ?

J’ai envie aujourd’hui de citer ce que je voudrais accomplir physiquement pour mon homme et que mon handicap m’interdit.

  • Me tourner dans le lit pour pouvoir le regarder secrètement quand il dort et lui faire un bisou et une caresse dès son réveil.
  • Me hisser hors du lit sans le réveiller.
  • Lui préparer son café et lui apporter son petit-déjeuner.
  • Venir le chatouiller pour l’embêter.
  • Faire des batailles de coussins.
  • Lui susurrer à l’oreille que je l’aime.
  • Le rejoindre dans la douche pour faire l’amour.
  • Lui frapper le fessier (vous pouvez rigoler, j’adorerais faire ça).
  • Le prendre dans mes bras par derrière quand il fait la cuisine et poser ma tête sur son épaule.
  • Me blottir contre lui sur le canapé quand nous regardons la télé.
  • Lui sauter dessus quand j’ai envie de lui (et je ne détaillerai pas ici en public l’ensemble de mes frustrations concernant la sexualité, je pourrais écrire 10 pages).
  • Le serrer dans mes bras quand il rentre chez nous.
  • Lui préparer à manger sans l’aide de personne.
  • Lui prendre la main.

Cela peut vous paraître d’une banalité absolue, ce qui est vrai, et pourtant vous ne pouvez pas vous imaginer la chance que toute personne en couple et bien portante a la chance de pouvoir faire.

Il va falloir que je m’y habitue et que je l’accepte, comme il l’a fait de son côté pour ne pas en souffrir.

Il va falloir que je me concentre sur tout ce que je peux lui apporter sans cela et y attacher de la valeur. Avec le temps et son aide, j’arriverai à avancer et à ne plus subir ces frustrations.

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